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94 | INNOVATIONS BLEUES








            CAP SUR
            Zéro plastique









                                                                  SOLUTUM
                                                                  UNE START-UP ISRAÉLIENNE
                                                                  CONÇOIT UN « PLASTIQUE »
                                                                  100 % SOLUBLE

                                                                  En explorant divers matériaux pour produire du plastique
                                                                  biodégradable, l’ingénieure chimiste israélienne Sharon
                                                                  Barak a mis au point un matériau unique qui a la
                                                                  particularité de se dissoudre dans l’eau. « Ce plastique
                                                                  est biodégradable en 90 jours dans l’océan grâce à la
                                                                  dégradation naturelle des matériaux par les bactéries »,
                                                                  a exposé sa conceptrice lors de la Monaco Ocean Week.
                                                                  Composé de matériaux écologiques, sans résidus toxiques
                                                                  ou microplastiques, ce plastique innovant baptisé
                                                                  Solutum par la start-up éponyme offre une alternative aux
                                                                  plastiques à usage unique traditionnels.
                                                                  Une solution pour réduire la pollution plastique dans
                                                                  l’océan présentée en direct du Capsule building de
                                                                  l’université de Tel Aviv, immeuble laboratoire des énergies
                                                                  durables au toit végétalisé.

                                                       © Chen Wagshall




                                                   NANO CAPTIS
                     FILTRER LES NANOPLASTIQUES

              À chaque lavage, nos vêtements en fibres synthétiques
             (polyester, nylon, acrylique…) libèrent des microparticules
                qui rejoignent insidieusement l’océan. Cette pollution
               invisible est loin d’être sans effet sur le milieu marin et
                les espèces qu’il abrite. Comment combattre la nano-
              contamination de ces plastiques à ce jour indétectables
                             par les usines de traitement des eaux ?
                Conscients de ces enjeux, les sociétés Phoenix H2O et
             Nano Captis, en partenariat avec un centre de recherche
                    américain, ont conçu des filtres à nanoparticules
              plastiques destiné aux machines à laver le linge. Lors de
               la Monaco Ocean Week, les concepteurs ont présenté
                 l’aventure de cette innovation, ainsi que les résultats
               probants après une première phase de tests. 90 % des
               fibres plastiques sont capturés par ce filtre qui entrera
                            bientôt en phase de commercialisation.
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