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UNE BELLE DYNAMIQUE SUR LES CÔTES MAROCAINES

                                                        Houssine Nibani, président de l’Association de gestion intégrée des
                                                        ressources (AGIR) présente les avancées atteintes dans la mise en œuvre
                                                        des objectifs de conservation au sein du Parc national Al Hoceima, au
                                                        Maroc, dont une partie est située en mer (19 000 hectares).
                                                        « Nos ressources humaines sur le terrain sont suffisantes et compétentes :
          SOLUTIONS ET PISTES                           nous travaillons sur plusieurs espèces cibles, comme le balbuzard
          EXPLORÉES POUR 2030                           pêcheur, le poulpe et les herbiers marins. Nous avons impliqué des
          « Une minorité d’AMP sont effectivement financées et   artisans pêcheurs qui sont devenus les gardiens et les observateurs de
                                                        ces espèces sensibles. Maintenant, ces pêcheurs demandent même à
          gérées », observe Romain Renoux, directeur exécutif
          du MedFund, mécanisme financier durable qui soutient   être impliqués dans la mise en œuvre de zones de non-prélèvement (No
          actuellement  20  AMP  dans  9  pays  méditerranéens,   Take Zones). Nous avons également l’appui de la coopérative de femmes
          avec plus de 6 millions d’euros alloués, et qui entend   Med-Nasse qui fabrique des nasses traditionnelles. Cependant, la
          doubler ses objectifs d’ici 2030.             surveillance du chalutage illégal près des côtes engendre de nombreux
          La dynamique compte également l’engagement de   problèmes, comme la sécurité des écogardes ».
          nouveaux acteurs, comme la ville de Nice engagée
          dans le projet de création d’une aire marine protégée
          suivant tout le périmètre côtier de la ville de l’embou-
          chure du Var au cap de Nice et considérant donc
          les pressions anthropiques liées aux aménagements
          côtiers tels que l’aéroport et le port de Nice.  «  La
          zone d’étude embrassera aussi une zone au large
          encadrée par les canyons sous-marins du Var et du
          Paillon,  déjà  dans  le  sanctuaire  Pelagos.  Ce  projet
          est à nos yeux un laboratoire de l’ODD 14 », précise
          Aurore Asso, conseillère municipale de la ville de Nice.
          « Nous suivons la méthode scientifique de Planifica-
          tion systématique de la conservation et prenons le
          temps de construire le projet au sein de la société
          civile, à travers un long processus de concertation »,
          poursuit-elle avant d’évoquer l’espoir de voir le retour   © Med MPA forum
          des « requins-anges » dans la bien nommée baie des
          Anges.
          Autres aires marines protégées urbaines, les aires du
          Larvotto et des Spélugues, à Monaco, pilotées par
          l’Association monégasque pour la protection de la   DIX ANS D’ACTION DANS L’AIRE MARINE PROTÉGÉE DU CAP D’ADGE
          nature (AMPN), sont engagées dans cette nouvelle   « Nous sommes reliés à d’autres services de la municipalité et l’AMP de la
          feuille de route : « Nous mesurons l’importance des   côte agathoise, dont 310 hectares sont hautement protégés aux portes
          liens avec les autres AMP de Méditerranée », affirme   d’une ville de 30 000 habitants, est considérée comme une part d’un
          Jacqueline Gautier-Debernardi, directrice de l’AMPN,   projet de gestion global », précise le directeur du service marin de la ville,
          particulièrement dynamique auprès des acteurs de la   Renaud Dupuy de la Grandrive en présentant les bureaux établis dans
          Principauté (sensibilisation auprès des hôtels, sciences   une «  maison de la mer  » flottante comportant bateaux, matériels
          participatives, sensibilisation, étude des services éco-
          systémiques…).                                techniques et de plongée, salle de réunion… Parmi les actions menées,
                                                        le suivi scientifique sur les posidonies, les coralligènes, les cétacés et
          La création du réseau  Mediterranean Posidonia   oiseaux de mer, la restauration de récifs, la sensibilisation et l’éducation
          Network qui vise à protéger, d’ici 2030, 100 % de la   environnementale.
          posidonie, a également été présentée : « 40 % des
          herbiers de posidonies se trouvent actuellement sous
          la protection des AMP. En dehors de ces zones, il faut
          convaincre les décideurs. Notre objectif est celui d’un
          réseau inclusif », explique Frédéric Villers, chargé de
          mission délégation de façade Méditerranée à l’Office
          français pour la biodiversité, clôturant le second panel
          de ce rendez-vous dédié aux AMP.









                                                         © Renaud Dupuy de la Grandrive
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