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UNE AQUACULTURE UN SECTEUR
À IMPACT POSITIF D’INNOVATION
Fondée en 2020, la Kelp Forest Foundation étu- Emballages innovants, solubles dans l’eau ou
die l’impact environnemental de la première ferme de consommables (Notpla, SeaFlex…), biostimulant
kelp géant, déployée au large des côtes namibiennes (Climate Foundation), site internet marchand pour
selon un protocole écologique rigoureux. Formant développer un marché des algues (Placedesalgues.
des scientifiques locaux, la fondation emploie 4 mé- fr), accélérateur de start-ups (Katapult Ocean)… Des
thodes distinctes, dont la bioacoustique et l’ADN en- pionniers ont présenté leur concept devant l’assem-
vironnemental, pour analyser la biodiversité du site, le blée du Seaweed Day.
varech géant pouvant abriter quelques 800 espèces.
Sur la base des données accumulées sur la Grande UNE COALITION
barrière de corail, écosystème menacé, l’Australian
Seaweed Institute a identifié la culture d’algues ma- POUR LA SÉCURITÉ
rines comme une solution d’avenir et lancé une étude ALIMENTAIRE
d’impact à une vaste échelle. « Les fermes d’algues
sont aujourd’hui d’abord considérées comme ren-
dant un service environnemental, par la séquestration Le manque de réglementations internationales en
du carbone ou la réduction des émissions de mé- termes de sécurité alimentaire est un point critique
thane, avant d’être considérées comme un service du développement du marché de l’algue. Le thème
commercial : on a changé d’approche », expose Jo invite à la collaboration qui réunit aujourd’hui les in-
Kelly, directrice de l’institut. tervenants de l’industrie des algues issus de 70 pays
membres. « Tout doit être basé sur la science, on
ne veut pas reproduire les erreurs faites avec l’agri-
culture terrestre. La science est la locomotive de la
coalition mondiale pour la sécurité alimentaire et envi-
ronnementale qui réunit 70 pays membres », affirme
Vincent Doumeizel, conseiller Océan au Pacte mon-
dial des Nations unies, directeur des programmes
agro-alimentaires à la Fondation Lloyd’s Register de
Londres.
La coalition a également identifié certains risques
pour les producteurs, ainsi que l’expose le directeur
de la coalition mondiale des acteurs de l’algue, le pro-
fesseur au CNRS, Philippe Potin : « La préoccupation
majeure, ce sont les contenus cachés, comme l’arse-
nic, qui empêchent de mettre ces produits sur le mar-
ché, ou les problèmes d’introduction de nouvelles
espèces et de bouleversement des écosystèmes ».
Pour harmoniser les approches, la coalition a établi
un protocole.
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