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30 | POLLUTIONS ET SANTÉ

VEILLE ENVIRONNEMENTALE

REMARCO scrute les mers

latino-caribéennes

Le réseau de La conférence digitale organisée par l’institut de des pays participants dans l’utilisation de tech-

recherche et de recherche colombien INVEMAR, avec l’appui de niques de pointe (dites techniques nucléaires
l’Agence internationale de l’énergie atomique, a
et isotopiques) et peut réaliser le suivi des diffé-
communication présenté les avancées du réseau interdiscipli- rents indicateurs, s’adossant à des laboratoires
performants et à une dynamique d’échanges
naire REMARCO. Créé il y a 13 ans, il implique
d’Amérique latine aujourd’hui 18 pays d’Amérique latine et des d’expérience entre experts. « Pour conduire des
études à cette échelle, le réseau veille à l’harmo-
Caraïbes dans la prise en compte des problé-
et des Caraïbes matiques marines de cette vaste région bordée nisation des méthodes d’analyse afin de pouvoir
s’attache à faciliter par 3 océans. « Les pollutions chimiques, la pol- comparer les données et bénéficier d’une vraie
lution aux microplastiques, la prolifération d’al-
expertise qui aide à la décision », ajoute Carlos
les prises de gues nuisibles et l’acidification des eaux sont les Alonso Hernandez, analyste auprès du labora-
quatre priorités du réseau REMARCO », a rap- toire d’environnement de l’AIEA à Monaco.
décision des 18 États pelé en ouverture Francisco Arias, le directeur
membres face aux général de l’INVEMAR. REMARCO,

vulnérabilités des UN APPUI À LA DÉCISION
environnements DES TECHNIQUES Comme en témoigne la participation à la Mona-
DE POINTE
côtiers et marins de Les représentants de l’Agence internationale de co Ocean Week, le réseau REMARCO n’omet
pas de mettre l’accent sur la communication afin
la région. l’énergie atomique (AIEA) ont ensuite détaillé le d’apporter toujours plus de visibilité sur ces pro-
programme de coopération technique qui ambi- blématiques auprès des décideurs et du grand
tionne le développement des connaissances et public. En offrant une vue complète de la quali-
des capacités des 147 Etats partenaires, dont té environnementale de la région, le réseau de
31 en Amérique latine et dans les Caraïbes. surveillance des écosystèmes marins et côtiers
Magali Zapata-Cazier, la chargée de gestion de ne peut qu’inspirer les décideurs à prendre part
ce programme de l’AIEA, a fait valoir l’impor- à l’effort global souhaité pour l’océan, « dont
tance d’un réseau régional tel que REMARCO, Monaco a le leadership », ainsi que l’a souligné
impliquant scientifiques, décideurs et communi- pour conclure le chercheur colombien Francisco
cants : « Les problèmes environnementaux ne Arias, directeur général d’INVEMAR.
connaissent pas de frontières, ils requièrent des
réponses nationales et régionales ». Avec l’ap-
pui de l’AIEA, REMARCO renforce les capacités