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POLLUTIONS ET SANTÉ | 33
REPÈRE Le terme de « carbone bleu » fait référence aux stocks de carbone organique capturés par les organismes végétaux dans les
écosystèmes marins-côtiers. Les mangroves ont été incorporées pour la première fois en tant qu’écosystèmes de carbone bleu,
avec deux objectifs dans les Contributions déterminées au niveau national récemment mises à jour de la Colombie.
MANGROVES À L’HONNEUR
Basé sur la gestion durable des mangroves dans
le golfe de Morrosquillo (Caraïbes), le projet « Vida
Manglar » vise à réduire significativement les émis-
sions de gaz à effet de serre dues à la déforestation.
S’adossant à la création d’une importante pépinière,
le reboisement et la revalorisation des mangroves du
golfe constituent la première stratégie carbone bleu
dédié à la protection de ces écosystèmes. Elle est
actuellement en cours de certification environnemen-
tale. L’initiative bénéficie du soutien de la Société au-
tonome régionale des Valles del Sinú et San Jorge
(CVS), du Conservation International, de l’Institut de
recherche marine et côtière (Invemar), de la Fonda-
tion Omacha et de 14 organisations communautaires
de cette région. « Vida Manglar » devrait connaître
une expansion : la mise en œuvre de 6 initiatives de
carbone bleu sur le territoire colombien figure dans
le plan de développement national du gouvernement
colombien.
FACE AUX CYCLONES
Le passage du dernier ouragan IOTA (catégorie 5),
en novembre 2020, dénote d’un changement de
route et d’intensité des cyclones tropicaux. L’impact
de ces événements climatiques de grande ampleur
sur les écosystèmes marins et côtiers affectent par-
ticulièrement les colonies de coraux, herbiers marins
et mangroves. Les conférenciers ont mis l’accent sur
l’importance des efforts nationaux et coordonnés à
fournir pour améliorer la prévention des catastrophes
climatiques et restaurer ces milieux d’importance
écologique majeure.
ENGAGEMENTS
La Commission océanique colombienne (COC) a par-
ticipé à l’événement par l’intermédiaire de son secré-
taire exécutif, le capitaine Juan Camilo Forero, qui a
valorisé la création du Comité national de la Décennie
océanique afin de pouvoir examiner et convenir des
actions et des mesures à prendre pour atteindre les
objectifs fixés par les Nations unies. Cesar Toro, di-
recteur du Bureau des Caraïbes de l’Unesco, a men-
tionné la proposition de créer un forum mondial de
recherche collective pour combler les lacunes en ma-
tière de capacités dans les Etats de la région. Enfin,
avec le CONPES 3990, la Colombie s’est engagée à
générer des instruments de planification de son es-
pace marin côtier, traduisant ainsi à tous les échelons
territoriaux ses objectifs de conservation et d’utilisa-
tion durable de l’océan.