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- La technologie NETCCOBAMS -
                                                                                © Maylis Salvias - Alessio Maglio


                                                                              Navire
                                                                           et activités humaines


                                                                                                              Tableau de bord
          LA VITESSE EN CAUSE                                                                                 et SIG*
          Simone  Panigada,  président  du  comité  scientifique   Vie sauvage
          de l’ACCOBAMS et président du  Tethys Research
          Institute, analyse, graphiques à l’appui, l’évolution
          de la vitesse des bateaux et le nombre de collisions
          qui augmentent dramatiquement. 200 000 navires   Océanographie                                         Évaluation des
          de commerce et 1 million de croisiéristes parcourent                                                   risques et alerte
          la  zone chaque  année,  ce  qui  représente  30 %  du                                                 en temps réel
          trafic maritime mondial. « La vitesse est l’argument
          critique  », commente l’intervenant qui considère
          qu’en dépit de l’aggravation du problème, la situation
          est en train rallier un nombre d’acteurs important.                                                  Surveillance des
                                                                                                               activités humaines

                                                                          Capteurs IOT
          DES RECHERCHES INNOVANTES                                                  Données clients
                                                                                    privées et sécurisées  *Système d'Information Géographique
          Anthony  Sladen, chercheur au  Centre national  de
          recherche GEOAZUR, dont le travail pionnier s’appuie
          sur les câbles télécom sous-marins utilisés comme   LE RECOURS À UN OUTIL DIGITAL
          capteurs sonores, a présenté les résultats d’une
          campagne de test réalisée en 2021 ainsi qu’un projet   La présentation de l’outil digital NETCCOBAMS (ci-dessous), développé par
          de câble en mer ligure, ouvrant des possibilités de   ACCOBAMS, s’est axée sur les données issues du groupe de travail européen sur la
          veille acoustique des cétacés et des navires sur des   pollution sonore marine. « Nous avons développé une nouvelle application utilisable
          centaines de kilomètres.                         par des territoires protégés, comme les Zones maritimes particulièrement vulnérables
                                                           (ZMPV), qui permet de voir en temps réel la vitesse des bateaux », explique Alessio
          Aurore Morin, chargée de campagne à l’International   Maglio, chargé de projets chez SINAY et consultant pour l'ACCOBAMS. En rouge, les
          Fund for Animal Welfare présente la solution     bateaux qui excèdent la vitesse recommandée ; en vert, les bateaux en-dessous de
          Blue speeds, qui pourrait engendrer 5 à 10 % de   la limite. « En diminuant la vitesse, nous pourrions agir sur trois facteurs nuisibles aux
          réduction de la vitesse des navires. L’intervenante   cétacés dans un futur proche : diminuer le risque de pollution, les émissions sonores
          préconise également  «  une meilleure organisation   et la quantité d’émissions carbone ». Aux côtés de certaines ONG, l'ACCOBAMS
          du trafic maritime pour compenser l’augmentation   travaille à la coordination de ce processus de décision.
          du temps de navigation », permettant de réduire les
          temps d’attente portuaires. « Nous travaillons auprès
          des entreprises navales et aussi de la communauté
          européenne  », ajoute-t-elle. Dans le cadre de la
          révision de la directive-cadre « Stratégie pour le milieu
          marin  », une disposition pourrait être envisagée,
          obligeant  les  pays  à  réduire  les  temps  d’attentes
          portuaires, ce qui permettrait aux États de contraindre
          ports et compagnies maritimes à s’adapter.

          Enfin,  Nicolas  Entrup,  directeur  des  relations
          internationales à OCEANCARE, fait état des progrès
          réalisés dans le secteur privé, en particulier la
          redirection et la baisse de la vitesse des navires  :
          «  Il reste des zones où le reroutage  des bateaux
          n’est pas possible et puis l’habitat des populations
          de cétacés est aléatoire. Des recommandations
          en matière de vitesse s’imposent pour réduire les
          risques de collision. En réglementant la vitesse déjà
          à l’échelle européenne, vous réinventez la notion de
          concurrence commerciale. Si personne ne peut aller
          plus vite… »
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