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SOLUTIONS POUR L’OCEAN / L’ÉCONOMIE BLEUE | 29
Ainsi, la Monaco Blue Initiative, qui mobilise l’exper-
tise des principaux acteurs de la conservation et de la
gouvernance des océans, mais aussi de l’économie
et de la finance bleues, a de nouveau offert un espace
de réflexion précieux sur les orientations prioritaires en
termes de durabilité et de responsabilité. Cette édition
s’est pleinement imposée comme un point névralgique
de la conversation stratégique mondiale sur les ques-
tions relatives à l’océan.
« Il faut accélérer la mise en place de solutions cli-
matiques marines fondées sur la nature pour assu-
rer le stockage du carbone, la protection du littoral
et le soutien de la biodiversité », a affirmé S.E. John
Kerry. L’envoyé présidentiel spécial pour le climat des
États-Unis a exhorté à une action globale, concertée
et rapide pour « sauver l’océan », mettant en avant le
positionnement des États-Unis dans les actions visant « Pour chacun des thèmes abordés
à décarboner le transport maritime, développer des aujourd’hui - la conservation,
corridors maritimes verts, ou encore adopter un traité l’économie bleue, le financement des
sur la haute mer dans le cadre des Nations unies. océans et les efforts multilatéraux -
nous devons adopter une approche
collective, concilier nos ambitions,
La République populaire de Chine a renouvelé sa vo-
lonté de « participer activement aux discussions sur une renforcer les outils politiques, mobiliser
protection de haut niveau de l’environnement marin et l’ensemble de la société civile pour agir
sur la gouvernance mondiale de l’océan », a assuré ensemble sans tarder ».
Huang Runqiu, le ministre de l’écologie et de l’environ-
nement chinois. Ce dernier a détaillé un ensemble de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco
mesures océaniques entreprises par le pays, comme la
restauration de 1 200 kilomètres de littoral et de 23 000
hectares de zones humides côtières.
Une position que la Belgique, particulièrement im-
pliquée dans la conduite du traité sur la haute mer,
a rejointe, affirmant sa foi en la diplomatie bleue : « Il « Notre ennemi est notre
s’agit d’une période où le multilatéralisme doit encore attitude. Nous devons
se renforcer », a déclaré Vincent Van Quickenborne, le changer notre statu
ministre de la mer du Nord de Belgique, appelant un quo : la science et notre
réseau de zones hautement et totalement protégées survie l’exigent. Nous ne
et précisant que la Belgique a déjà protégé 37 % de sa pouvons pas continuer à
partie de la mer du Nord. vivre sur une planète où
l’océan n’est pas gouverné.
Animées par la présentatrice de la BBC World News, L’océan doit devenir à
Yalda Hakim, les trois sessions thématiques ont struc- nos yeux une priorité
turé la plateforme de discussion entre représentants internationale ».
de gouvernements et d’organisations internationales,
scientifiques, acteurs de la finance et des industries S.E. John Kerry, envoyé
liées à l’océan, ainsi que membres de la société civile. spécial présidentiel pour
Dans leurs discours liminaires, les responsables gou- le climat des États-Unis
vernementaux de l’Union européenne, des Seychelles,
de Tunisie ou du Costa Rica ont également défendu la
vision d’un océan durable et dressé un bilan de l’im-
plication de leur pays dans le respect des objectifs
mondiaux en matière de protection des écosystèmes
marins et de réduction de l’impact carbone.