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GOUVERNANCE DE L’OCÉAN
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DE LA CONNAISSANCE…
La connaissance de l’océan est devenue un sujet
majeur de la lutte contre le changement climatique et
de la perte de biodiversité. Plusieurs acteurs de cet
atelier, dont Mercator Ocean International ou The Na-
ture Conservancy, développent le concept d’océano-
graphie opérationnelle et questionnent ainsi le rôle
des données à l’échelle internationale. Les interve-
nants ont notamment exposé le cas de la surveillance
et la prédiction des variables océaniques pour alerter
les États sur l’évolution des milieux marins et côtiers.
Le décloisonnement de la science et l’intégration des
sujets issus des communautés locales a également
été un enjeu majeur émergeant des discussions – un
enjeu notamment porté par le chef du village tradi-
tionnel carélien de Selkie (Finlande), Tero Mustonen.
Ce chercheur et activiste, membre du Giec, soutient
l’importance des visions du monde autochtones. Le
rôle de la jeunesse a aussi été mis en avant par deux
jeunes scientifiques s’interrogeant sur la façon de
« conceptualiser les connaissances océaniques dont
nous avons besoin pour l’avenir ». La justice intergé-
nérationnelle constitue en effet un point clé de l’IPOS.
… À LA GOUVERNANCE
Au cœur du futur groupe d’experts pour l’océan se
trouve la volonté de combler le fossé entre connais-
sance et action. D’après les intervenants de cette
deuxième session de travail, le rôle de l’IPOS doit être
à la fois de partager les connaissances, mobiliser la
société civile et les citoyens et influencer les décideurs,
tout en renforçant les liens entre science et politique.
Un débat ouvert par Louis Meuleman, vice-président
de Comité d’experts de l’ONU sur l’administration pu-
blique, qui a présenté le concept de « méta-gouver-
nance » de l’océan, et Andrei Polejack, chercheur en
diplomatie océanographique à l’Université maritime
mondiale, en Suède, focalisé sur les défis actuels en
matière de gouvernance de l’océan. Ces questions
ont permis de mieux définir les objectifs de l’IPOS,
afin de lancer une étude de faisabilité rapidement.
Cet évènement s’inscrit en effet dans une stratégie
d’action initiée l’an dernier, présentée au One Ocean
Summit, à Brest (février 2022), travaillée lors de cette
Monaco Ocean Week, dans le but de proposer le lan-
cement d’un premier (voire de premiers) groupe(s) de
travail international(aux) lors de la Conférence des Na-
tions unies à Lisbonne (juin 2022).