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80 | TRANSITION ET SOLUTIONS

ECOCITOYENNETÉ
Place à l’upcycling

L’association The Animal Fund met à l’honneur une pratique
écologique qui consiste à offrir une seconde vie aux objets
usagés pour mieux les sublimer et réduire notre impact.

Transformer de vieux jeans en sac à main, un pull- du fait de l’usage exponentiel des masques jetables et
over en housse de coussin, un skateboard fatigué de l’essor de la vente à emporter ». Angelo Legrand,
en table-basse, une guitare abîmée en bar à vin, diplômé d’un master en énergies renouvelables et
une planche de surf en porte-manteau, un piano en co-créateur de la marque de vêtement responsable,
fin de vie en bibliothèque, des bouchons de liège R4 Clothing, a dressé un état des lieux de la problé-
en dessous de plat, des bouteilles en plastique en matique mondiale du recyclage, encore très marginal
mangeoires à oiseau… La seule limite à l’upcycling (seuls 9 % du plastique mondial sont recyclés). « Nous
semble être celle de l’imagination. « Cette nouvelle avons besoin d’une approche globale de régulation
tendance écocitoyenne peut même inspirer des vo- et cette démarche peut être adoptée par chacun de
cations jusqu’à l’idée de créer son entreprise », s’en- nous », ajoute le jeune entrepreneur belgo-danois qui
thousiasme la présidente de dénonce la fuite des déchets plastiques des pays oc-
« En faisant l’association monégasque, cidentaux vers la Malaisie, à présent que la Chine a
le choix de Berit Legrand, lors de la Mo- fermé ses portes. Une fois usagés, les vêtements de
matières premières naco Ocean Week. sa marque, en fibres de chanvre et coton biologiques,
économes en eau sont revalorisés dans une nouvelle production, soit «
ou d’emballages GÉNÉRER UN upcyclés ». « Nous tentons de générer un mouve-
entièrement solubles, MOUVEMENT ment auprès des consommateurs. En faisant le choix
nous leur montrons de matières premières économes en eau ou d’embal-
qu’il est possible de En introduction de sa confé- lages entièrement solubles, nous leur montrons qu’il
dire « non » rence dédiée au sujet, la mi- est possible de dire « non » au plastique », conclut
au plastique », litante a fait part du contexte le jeune homme en présentant d’autres marques qui
d’aggravation de la pollution suivent la même tendance, telles 4Ocean et Ocean
Angelo Legrand, plastique, qui se révèle « pire mimic, dont les produits et les vêtements sont conçus
co-réateur que jamais avec la pandémie, à base de déchets plastiques.
de R4 Clothing

ÉCONOMISER ÉCONOMISER
700 L 62 %

D’EAU D’ÉNERGIE

PRODUCTION ÉMETTRE MÈRE NATURE
D’UN TEE-SHIRT R4
COMPARÉ À UN 60 % EST HEUREUSE !
TEE-SHIRT EN COTON
CONVENTIONNEL DE CO EN MOINS
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