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GOUVERNANCE DE L’OCÉAN         | 11
































           S.A.S. le Prince Albert II de Monaco aux côtés du docteur Mahlet Naomi Mesfin (États-Unis), du ministre Jean-François
           Ferrari (République des Seychelles) et Bud Darr (du groupe suisse MSC).




          Autrefois, seuls quelques passionnés militaient pour   Corroborant les propos du Souverain monégasque,
          l’océan et seules des  initiatives ponctuelles pour   le ministre de la pêche et de l'économie bleue de la
          protéger des écosystèmes exceptionnels et certaines   République des Seychelles, Jean-François Ferrari,
          espèces menacées existaient. Il y a désormais un   a notamment mentionné que  «  les Seychelles ont
          mouvement mondial. Et l’on prend de plus en plus   accompli beaucoup en matière de conservation
          conscience du fait que l’océan n’est pas une pièce   de  l’océan et de développement  durable  en peu
          de plus du puzzle de notre avenir, mais qu’il renferme   de temps », rappelant que « plus des deux tiers de
          en lui la plupart des clés qui détermineront cet avenir :   l'économie de notre archipel dépendent de l’océan
          du climat à la biodiversité, de l’alimentation à la santé,   environnant et sont vulnérables à la pollution, la
          de la paix à l’économie  ».  Rappelant  les  avancées   surpêche et aux effets dévastateurs du changement
          majeures  en  termes  d’engagement  et  de  droit,  le   climatique  ». Le Plan spatial marin des Seychelles
          Souverain  reconnaît  cependant  que  «  ces progrès   couvre désormais la totalité des 1,37 millions de km
                                                                                              2
          ne suffisent pas encore à inverser la tendance à la   de la zone économique exclusive du pays, s’appuyant
          dégradation – et parfois même à la destruction – de   sur une zone de gestion conjointe avec l’île Maurice
          notre océan. Au contraire, depuis quinze ans, ces   et sur une approche de cogestion inclusive réunissant
          tendances inquiétantes se poursuivent, année après   toutes les parties prenantes.  «  Cela a permis  au
          année, et  les constats des  scientifiques  restent   pays  de  respecter  ses engagements nationaux
          extrêmement alarmants  ». Le Chef d’État  a ainsi   et internationaux puisque le pays a déjà dépassé
          engagé la communauté de l’océan à redoubler   l'objectif de 30 x 30 », souligne Jean-François Ferrari.
          d’efforts pour défendre la voix de l’océan lors des
          prochains  rendez-vous  internationaux  et  confirmer   Ainsi, la Monaco Blue Initiative, qui mobilise l’expertise
          l’urgence d’agir en s’appuyant sur l’expertise acquise.  des principaux acteurs de la conservation et de la
                                                      gouvernance de l'océan mais aussi de l’économie et
          Outre les trois panels de la  Monaco Blue Initiative,   de la finance bleues, de la politique et de la société
          le programme s’est enrichi des discours de repré-  civile, a de nouveau offert un espace de réflexion et
          sentants des gouvernements des Seychelles, de la   de collaboration précieux laissant présager un avenir
          Chine, du Portugal, de la Belgique et de la Grèce, qui   plus bleu.
          ont tour à tour dressé le bilan du « virage océanique »
          accompli dans leurs pays respectifs.
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