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52 | FINANCE ET ÉCONOMIE BLEUES
MÉDITERRANÉE
L’OHI et la CIESM
renouvellent leur accord
Autour de leur centième anniversaire, les deux organisations internationales
ont choisi la Principauté pour renouveler les termes de leur coopération historique
en matière de recherche océanographique.
En hommage à la décision de la Famille Grimaldi résume Mathias Jonas, secrétaire général de l’OHI,
d’accueillir les deux organisations intergouvernemen- tandis que Vladimir Ryabinin, secrétaire exécutif de
tales à Monaco, et à l’hospitalité séculaire du Gou- la Commission océanographique intergouverne-
vernement Princier, l’Organisation hydrographique mentale (COI) et sous-directeur général de l’Unesco,
internationale (OHI) et la Commission méditerra- promet que « les 3 organisations intergouvernemen-
néenne des Sciences (CIESM) ont décidé de signer le tales axées sur l’avenir des océans que sont l’OHI, la
renouvellement de leur Protocole d’accord pendant CIESM et la COI, travailleront ensemble vers l’objectif
la Monaco Ocean Week, un événement qui reflète le commun d’une meilleure connaissance de l’océan
sens de leurs engagements historiques autour de la mondial et de sa protection ».
préservation du milieu marin.
LA MÉDITERRANÉE,
UN MÊME OBJECTIF UNE RÉGION À HAUT RISQUE
Signé à Monaco le 23 mars 2021, le renouvellement Frédéric Briand, directeur général de la CIESM, ex-
de cet accord encourage les efforts de recherche plique comment les réseaux navals et scientifiques
conjoints de la CIESM et de l’OHI en Méditerranée des deux organisations en Méditerranée pourraient
pour les 4 prochaines années : unir leurs forces pour l’acquisition de données
• la surveillance de variables océaniques directe- océanographiques liées au réchauffement climatique
ment concernées par le changement climatique ; et aux géorisques marins en particulier. Le directeur
• la cartographie à haute résolution des caracté- de la commission a ainsi rappelé la géographie sin-
ristiques des fonds marins en relation avec les gulière de la région méditerranéenne, qui compte 900
études sur les géorisques marins ; grands canyons sous-marins et constitue le 3 bassin
e
• la facilitation de l’obtention de permis de re- le plus vulnérable aux tsunamis : « Des données ac-
cherche internationaux dans les eaux territo- tualisées et précises peuvent être utilisées pour ten-
riales. ter de prévoir et d’atténuer l’impact des tsunamis, et
ainsi aider les populations à mieux se préparer à ce
Quatre ans après la définition du cadre initial, l’impul- risque naturel ». Dans le cadre de cette coopération
sion donnée au profit de l’océanographie en mer Mé- active, Mathias Jonas, secrétaire général de l’OHI, a
diterranée se trouve renforcée. Le renouvellement de vivement encouragé « les instituts de recherche ma-
la coopération entre la CIESM et l’OHI arrive à point rine et les services hydrographiques nationaux de
nommé, puisqu’il s’inscrit dans le sillage de la Décen- tous les pays de la Méditerranée et de la mer Noire à
nie des Nations unies pour les sciences océaniques coordonner autant que possible leurs efforts en vue
au service du développement durable. Le travail en- de promouvoir ces objectifs essentiels ».
gagé par ces instances « fournira une base de don-
nées précieuses pour la région méditerranéenne »,
