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AIRES MARINES appropriées et complémentaires en fonction des
PROTÉGÉES (AMP) particularités de l’AMP. » L’aquaculture, moyen-
nant des adaptations de ce type, peut être une
ET AQUACULTURE : alliée du développement durable. D’autres pers-
pectives de synergies entre aquaculture et AMP
LA COHABITATION ont été présentées par Kitty Brayne, en charge
des programmes de conservation de BlueVen-
EST-ELLE POSSIBLE ? tures. Dans le sud-ouest de Madagascar, cette
ONG s’est attachée à travailler avec les entre-
prises d’aquaculture privées et les communautés
Autre moment fort de cette journée, les débats côtières : « Notre objectif est de les accompagner
qui ont porté sur un sujet peu évoqué : les enjeux pour développer des activités de subsistance
et les perspectives de synergie entre l’aquaculture adaptées à l’environnement et à la culture. Cette
et les aires marines protégées. Ces dernières an- initiative fournit aux populations de nouvelles
nées, l’aquaculture s’est progressivement déve- sources de revenus, permettant un meilleur accès
loppée et imposée comme une réponse complé- à la nourriture et à l’éducation, tout en atténuant
mentaire à la pêche face à l’augmentation de la la pression sur les ressources marines. »
demande en produits de la mer et à la chute des
stocks de poissons. Parallèlement, la fragilisation Dans tous les océans, les impacts de la pêche
des écosystèmes marins a trouvé un début de sur la biodiversité sont préoccupants et obligent
réponse dans la création d’aires marines proté- à trouver des alternatives conciliables avec l’envi-
gées. Dans de nombreuses régions, la conco- ronnement marin. Au cours de cette journée, les
mitance entre cette activité économique (l’aqua- experts ont d’ailleurs évoqué des questions plus
culture) et des actions de conservation (les AMP) spécifiques à la Méditerranée, comme le dévelop-
pose des questions légitimes. pement de l’aquaculture et de la pêche durable
ainsi que la relation entre AMP et changement
« Pour pouvoir développer des projets innovants, climatique.
il est essentiel d’avoir à la fois une meilleure vision
des impacts réels de l’aquaculture et une com-
préhension plus riche de l’importance du rôle des
AMP, a précisé François Simard, Directeur Adjoint MBI : un « think-tank » pour l’océan
et Conseiller Principal pour les Pêcheries, Interna-
tional Union for the Conservation of Nature, mais
nous devons comprendre qu’il n’existe aucune Ce groupe de réflexion composé d’experts, de scientifiques, d’acteurs
réponse simple pour favoriser des synergies. »
Selon le Dr Thierry Chopin, Directeur scientifique économiques et de décideurs, a été créé à l’initiative de S.A.S. le
du réseau d’aquaculture multi-trophique intégrée, Prince Albert II de Monaco en 2010 en collaboration avec l’Institut
de l’Université du Nouveau-Brunswick (Canada),
il existe des modèles innovants d’aquaculture océanographique et la Fondation Prince Albert II. Les membres de la Monaco
multi-trophique intégrée ou à proximité d’AMP : Blue Initiative se réunissent chaque année afin de réfléchir ensemble aux
« Ce type d’aquaculture est extrêmement flexible
ce qui signifie que l’on peut choisir des espèces grands enjeux de l’océan, dans le but d’anticiper les défis de la gestion et de
la conservation du milieu marin.