La tenue cette année de ces rencontres clé reste à voir : la conférence des Parties à la Convention sur la Diversité Biologique (CBD COP15) à Kunming, Chine; la conférence des Parties à la Convention des Nations unies sur le changement climatique (UNFCCC COP26) à Glasgow, Ecosse; ainsi que la quatrième (et, espérons, finale) session des Parties négociant un accord juridiquement contraignant sur la protection et l’usage durable de la biodiversité marine en haute mer (BBNJ).
Mais une chose est certaine: la dégradation des écosystèmes océaniques, elle, n’a pas été interrompue pendant que l’attention du monde se portait sur la crise du Coronavirus.
Comme on dit, chaque crise s’accompagne d’une opportunité, et pour nous le confinement forcé a donc été une chance unique de brasser de nouvelles idées et des approches originales concernant la protection de l’océan. Dans un article intitulé « Blue Food for Thought » (soit, Réflexions bleues), nous avons plongé dans les questions suivantes : une approche alternative aux aires marines protégées (faisant de la protection de la vie marine et de ses habitats la règle générale et non plus l’exception, au moins dans la haute mer) ; la réforme de la gestion et la protection des poissons de grande dimension ; le financement du développement durable et de la restauration de la vie marine par le biais d’accords d’élimination des subventions nocives qui permette de réacheminer les subventions dans le secteur de la pêche ; et mettre fin au flot de déchets plastiques dans l’environnement.
L’an prochain marquera le 50ème anniversaire de la première conférence de l’ONU sur l’environnement humain qui marqua en 1972 la naissance du mouvement environnemental moderne. Les lois et règlements multilatéraux environnementaux contemporains qui en sont issus ont bâti un filet de sécurité qui permit l’arrêt de certaines pratiques irresponsables comme les rejets en mer de déchets radioactifs et d’autres polluants. Nous nous remémorons des actions radicales qui requirent l’intervention de visionnaires capables d’influencer les plus hautes sphères gouvernementales pour que les différences politiques soient mises de côté dans l’intérêt du bien commun. Et alors que l’océan a continué à se dégrader depuis pour d’autres raisons, les activistes qui réclamaient le changement et les représentants gouvernementaux qui les écoutaient nous ont fait gagner du temps en limitant ou en retardant des dommages irréparables.
Les idées présentées dans cet article demandent aussi un degré de coopération internationale et de conviction qui manquent grandement dans le monde actuel de plus en plus polarisé. Il est même raisonnable de se demander si ce serait possible dans le monde actuel. En présentant des solutions visionnaires (les nôtres propres et celles d’autres) à certains des problèmes les plus sévères de l’océan, nous espérons inspirer les nouvelles générations d’activistes qui réclament le changement.
C’est dans cet esprit que nous offrons nos idées, et nous espérons recevoir les vôtres.
Cliquez ici pour télécharger l’article complet en format Pdf – Blue Food for Thought. Les auteurs, Rémi Parmentier et Kelly Rigg sont des défenseurs de l’océan depuis plus de 40 ans chacun. Ils forment le Varda Group pour l’environnement et la durabilité. Twitter @RemiParmentier @kellyrigg